Impacts sur la biodiversité
Les impacts sur la biodiversité produits par les différents types de motorisation étudiés proviennent de 3 grandes causes identifiées :
Impact du changement climatique

Tout au long de son cycle de vie, une voiture produit une certaine quantité d’émissions de gaz à effet de serre liés à sa fabrication, à son utilisation ou encore à sa fin de vie. Par leur impact sur le changement climatique, ces gaz ont un effet important sur le vivant, les humains et la biodiversité.

L’impact du changement climatique sur la biodiversité provient de plusieurs facteurs. D’abord, l’augmentation des événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, canicules), et leurs conséquences : pollution de l’eau, pénurie de ressources… Le dérèglement des rythmes saisonniers provoque la migration de populations et perturbe les équilibres naturels entre prédateurs et proies.

L’acidification des océans a un impact fort sur la biodiversité marine, en particulier mollusques, crustacés et récifs coralliens, à la base de la chaîne alimentaire. La hausse des températures de l’eau, conjointement à la fonte des calottes polaires, entraîne une hausse du niveau des océans qui menace les écosystèmes coralliens et côtiers.

Pollution de l’eau douce et marine

Les activités minières nécessaires à la fabrication des voitures impliquent un risque de rejet de substances toxiques (extraction de l’acier, du lithium, du cobalt, du pétrole…). Les accidents de stockage de produits chimiques (fuites ou ruptures de digues), qui arrivent régulièrement, ont des conséquences catastrophiques sur les écosystèmes aquatiques.

Les émissions de polluants, notamment d’azote, déséquilibrent la biodiversité aquatique en y apportant une trop grande quantité de nutriments : c’est la fameuse prolifération d’algues, qui consomment tout l’oxygène disponible dans l’écosystème, causant son asphyxie.

Aujourd’hui la source numéro un de pollution aux microplastiques dans les mers et lacs est l’usure des pneus. Les particules de plastique (pneus) et dans une moindre mesure de métal (freins) peuvent rester dans l’air pendant un mois. Un pneu perd en moyenne 4 kg de matière au cours de son utilisation.

Impact sur les sols

Les activités minières nécessaires à la fabrication des voitures occupent des terres arables et détruisent les écosystèmes présents, et ce sur plusieurs centaines d’hectares par exploitation. Cet impact est particulièrement fort pour les voitures électriques (batteries), un peu moins pour les voitures thermiques.

L’extraction et la mise en forme de l’acier ou de l’aluminium émet du dioxyde de souffre et du dioxyde d’azote, qui causent une acidification des terres. Les produits chimiques utilisés pour traiter les minerais sont généralement toxiques.

Enfin, la construction des infrastructures nécessaires à l’utilisation de la voiture au quotidien (routes, parkings et autres infrastructures) entraîne une artificialisation des sols.

Essence Diesel GNV Hybride Hybride rech. Electrique
Impacts écosystèmes 89% 82% 74% 75% 85% 56%
Un impact de 100% correspond aux impacts d’une voiture essence de 2010. Ces calculs se basent sur les voitures de 2020, pour les voitures les plus vendues en 2020 (les citadines) et avec les moyennes françaises (13 000 km/an, durée de vie 12 ans/180 000 km). Les émissions réelles sont prises en compte (WLTC).